LE PREMIER TRAIN URBAIN DOIT ÊTRE MIS EN SERVICE À PARTIR DU 15 AOÛT DANS LA CAPITALE TANANARIVE.
Il doit relier la gare de Soarano à Amaronakona (By-Pass). Ce nouveau moyen de transport dans la capitale va permettre d’atténuer la congestion des routes. Ce projet de train urbain est initialement prévu fonctionner avec de l’électricité. Pourtant au vu des récurrents problèmes d’approvisionnement en électricité, une autre alternative a été prise. Pour son lancement, le train sera carburé au diesel, a indiqué le ministère des Transports et de la Météorologie. Une solution à court terme si l’on croit les dires du ministère, en attendant la mise en place des processus d’électrification des gares. Dès l’année prochaine, il est prévu qu’il fonctionne entièrement à l’électricité. Les locomotives et le wagons sont arrivés au port de Tamatave depuis la fin du mois de mai, a confirmé le rapport du conseil des ministres du 12 juillet dernier. L’Etat doit procéder à l’électrification de 8 gares traversées par le train urbain dont 4 stations principales et 4 autres petites stations. Le ministère des Transports a indiqué toutefois que 5 gares sur les 8 seront opérationnelles dans un premier temps. La remise à niveau des chemins de fer entamée en 2020 sur une première section de 12 km entre Soarano et Amoronankona devrait s’achever d’ici l’inauguration. En mars dernier, le ministère avait indiqué que les travaux étaient à 60% de réalisation physique.
4,5 MILLIONS DE DÉPLACEMENTS JOURNALIERS.
Le prix du ticket du train urbain serait identique au prix d’une course en taxi-be soit 600 Ar (soit 12 centimes d’euro), un tarif annoncé en 2021 par Gérard Andriamanohisoa, secrétaire général chargé des nouvelles villes et de l’habitat. Des mesures particulières s’imposent également pour éviter les risques d’accident. La Commune Urbaine d’Antananarivo, le ministère des transports et Madarail, qui exploite la ligne, envisagent une campagne d’éducation et de sensibilisation de la population ainsi que la clôture des voies ferrées. Selon les chiffres du ministère des transports, environ 2 millions de personnes se déplacent chaque jour entre le centre-ville et les régions périphériques d’Antananarivo. Sur les 4,5 millions de déplacements journaliers dans la capitale, plus d’1 million se font en taxi-be. Près de 2 700 taxi-be circulent chaque jour dans le centre-ville de Tananarive. Ce flux devrait doubler d’ici les 15 et 20 prochaines années d’après les prévisions de croissance de la ville. La vitesse moyenne de déplacement journalier pourrait passer de 21 km/h en 2018 à 16km/h en 2033 selon une étude de la JICA de 2019.
Source DGT Illustration (Archipels Madagascar) : Ici vue de la nouvelle gare à Mandroseza Antananarivo.
tissement en Afrique. Le continent et ses richesses naturelles attirent toujours autant les investisseurs étrangers. Mais face au changement climatique, impossible de déconnecter les projets d’investissement des enjeux environnementaux.
Net recul des investissements en Afrique
2022 est marquée par un recul des investissements observé à l’international. Recul également observé en Afrique, avec 80 milliards d’investissements directs étrangers (IDE) en 2021 pour seulement 45 milliards en 2022. D’après le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l’Égypte, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie sont les 3 pays du continent à avoir reçu le plus d’investissements directs étrangers (IDE). L’Égypte arrive en tête avec 11 milliards de dollars d’IDE. L’Afrique du Sud obtient la 2e place (9 milliards d’IDE), devant l’Éthiopie (3,7 milliards d’IDE). Le Sénégal est 4e avec 2,6 milliards d’IDE. Viennent ensuite le Maroc, la République démocratique du Congo (RDC), le Ghana, l’Ouganda, la Tanzanie et la Zambie, avec 0,116 milliard d’IDE.
Le rapport de la CNUCED relève une hausse de 4 % des flux vers l’ensemble des pays émergents, et particulièrement vers les pays d’Afrique. Malgré la chute des IDE, près de la moitié des gros projets d’investissements (projets supérieurs à 10 milliards de dollars) se trouvent en Afrique. De nouveaux projets qui concernent essentiellement l’approvisionnement en énergie et en gaz. De 24 milliards de dollars en 2021, les projets d’investissement dans ce secteur sont passés à 120 milliards de dollars. Les secteurs de la construction et de l’extraction sont tout aussi porteurs (respectivement 24 et 21 milliards de dollars). Les technologies de l’information et de la communication (TIC) attirent également les investisseurs étrangers. Investisseurs pour l’essentiel européens : le Royaume-Uni (60 milliards de dollars), la France et les Pays-Bas (54 milliards de dollars chacun) détiennent les plus grands stocks d’IDE en Afrique.
Investissements en Afrique : les secteurs porteurs
Industrie pétrolière, exploitation des pierres précieuses, matières premières, agriculture, agroalimentaire… Voilà donc les secteurs les plus porteurs pour investir en Afrique en 2023. Mais quels investissements réaliser ? En vue de quels bénéfices les réaliser ? Ces bénéfices seront-ils profitables à la population locale, à la croissance du pays africain ? Autant de questions qui sous-tendaient le premier Sommet africain sur le climat. Organisé par le Kenya et l’Union africaine (entre le 4 au 6 septembre), ce Sommet a réuni dirigeants et experts à Nairobi, pour trouver de nouvelles solutions à la crise climatique. Solutions qui, pour Stephen Jackson, Coordinateur Résident des Nations Unies au Kenya, sont indissociables de la question du financement. Revenant sur les secteurs porteurs en Afrique, il confirme que le continent dispose des plus grandes ressources naturelles en énergies renouvelables. La forêt tropicale Congo constitue le « deuxième poumon vert » de la planète. L’Afrique dispose également de la plus grande quantité de terres agricoles arables au monde.
Des méga projets d’investissement parfois controversés
Se repose alors la question de l’investissement. Car les défenseurs de l’environnement s’opposent à tout projet sacrifiant le continent africain pour le profit des investisseurs étrangers. Pour eux, chaque investissement doit nécessairement prendre en compte la menace du réchauffement climatique. Ils rappellent d’ailleurs que l’Afrique émet bien moins de dioxyde de carbone que ces voisins du Nord, mais subit davantage les conséquences du réchauffement climatique. Les méga projets d’investissements sont ainsi regardés avec plus de rigueur.
Ainsi, le méga projet du géant français TotalEnergies est, depuis son lancement, pointé du doigt par les ONG. En 2022, le groupe pétrolier français et CNOOC, son partenaire chinois, annonçaient un accord d’investissement de 10 milliards d’euros avec l’Ouganda et la Tanzanie, pour exploiter et exporter le pétrole ougandais. Le projet, qui prévoit la construction d’un oléoduc entre l’Ouganda et la Tanzanie, est l’un des plus importants au monde. L’Ouganda y voit une opportunité de recevoir davantage d’investissements étrangers et d’attirer d’autres investisseurs, grâce à son pétrole. TotalEnergies promet des créations d’emploi et une amélioration des conditions de vie des habitants.
Mais le projet suscite la controverse depuis les premiers jours. Un nouveau rapport de l’ONG Human Rights Watch paru le 10 juillet 2023 parle d’un « désastre » qui « contribuera à la crise climatique mondiale ». Le coût humain est lui aussi catastrophique, avec, selon le rapport plus de 100 000 habitants déplacés, et un appauvrissement de milliers de personnes. TotalEnergies rétorque qu’il verse des indemnités aux familles déplacées. Indemnités qui tardent parfois à venir, nuancent les intéressés, et qui seraient de toute manière insuffisantes pour couvrir les pertes subies. Pertes dont les conséquences se feraient sentir sur des années.
Vers un investissement vert ?
En novembre 2022, l’ONG allemande Urgewald profite de la COP27 pour publier le rapport « qui finance l’expansion des énergies fossiles en Afrique ». D’après ses conclusions, « Deux tiers [des nouveaux projets d’investissement dans les énergies fossiles] sont portés par des multinationales dont le siège se trouve hors d’Afrique et la majorité sont tournés vers l’exportation pour satisfaire les besoins occidentaux ». De son côté, la Banque mondiale rappelle que l’une des priorités pour les habitants du continent africain est d’accéder à l’électricité et à l’eau. Des besoins essentiels qu’il faudrait satisfaire dans un contexte de crise mondiale.
Pour l’Agence internationale de l’énergie, il faudrait multiplier par deux les investissements en Afrique et les capacités à produire de l’énergie dans les 10 ans à venir. Reste à savoir si l’accent sera mis sur les investissements verts ou sur les énergies fossiles. Pour certains experts, difficile d’imposer aux pays africains un abandon total des énergies fossiles. Malgré l’abondance de ressources naturelles et un ensoleillement propice au développement du photovoltaïque, ce secteur reste sous-exploité en Afrique. Un rapport de Bloomberg New Energy Finance fait même état d’une chute de 35 % des investissements dans les énergies renouvelables en Afrique entre 2020 et 2021, alors qu’ils augmentaient partout ailleurs (+9 % dans le monde).
D’où la question du financement posée lors du Sommet africain sur le climat. Booster les IDE, oui, mais avec un cadre permettant une réelle croissance sur le long terme. Des économistes rappellent que croissance économique et préservation des ressources naturelles ne s’opposent pas, mais agissent de concert. C’est le défi du continent africain.
Le tourisme international est bien parti pour retrouver ses niveaux d’avant la pandémie à Madagascar. Plus de 111.000 touristes ont visité le pays entre janvier et le mois de juillet, selon les nouvelles données publiées ce mois dans le bulletin d’information du ministère du Tourisme.
Plus de 25.000 touristes ont été enregistrés au mois de juillet 2023 dans le pays, c’est certes encore loin des 34.000 arrivées de 2019, période avant le Covid mais encourageant pour les opérateurs touristiques. Les mois de juillet et août étant la haute saison où les touristes affluent.
Le mois d’octobre constitue également un autre cycle de haute saison touristique dans le pays. En octobre 2019, le pays a enregistré 32.366 touristes contre 22.023 en octobre 2022. Le nombre de touristes devrait ainsi repartir à la hausse à cette période.
L’île de Nosy Be reste une destination phare pour les touristes étrangers avec un taux de remplissage de 100% pour les 2000 chambres d’hôtel disponibles dans l’île. Nosy-Be a en effet l’avantage d’être desservi par plusieurs compagnies aériennes sur des vols directs de l’étranger.
Le ministère du Tourisme vise un million de touristes d’ici 2028. Dans son newsletter, le ministère compte élaborer un nouveau code du tourisme mettant l’accent sur le tourisme durable et évoque la perspective de la mise en concession d’écolodges dans les parcs nationaux, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du Développement Durable.
Au début de l’année, le magazine économique Forbes a révélé que Madagascar était dans le top 5 des meilleures destinations de voyage pour l’année 2023. Par ailleurs, l’île de Sainte-Marie a été classée au 4e rang des meilleures destinations dans le monde sur 50 lieux de voyages et de destinations émergentes,